Feels like Home
Yoshhhhh..... Bon, ça va pas, ça. Je passe pas assez de temps devant mon ordi ! C'est pas moi ça. Allez hop, au boulot. J'en étais à Home. Le jour de l'orientation, outre de la paperasse à laquelle je n'ai même pas encore touché, j'ai eu des papiers sur des associations, que pour être tout à fait franc j'attendais avec impatience. Il s'agit d'associations dont le but est de rencontrer des Japonais et de discuter avec eux. En gros, on est le 8 Octobre, ça fait deux semaines et demi que je suis là et j'aimerai bien me faire des potes. Parce que visiter Tokyo et le Japon, c'est cool, hyper cool même mais tout seul c'est pas super marrant. Donc, je fais comme ce qui est marqué sur la feuille de Home, je contacte la Mailing list et hop, je suis ajouté. Peu de temps après, je reçois un mail: sortie à Yoyogi park le 17 Octobre. Yoyogi park, je le savais pas au moment où j'ai reçu ce mail, mais c'est.... Le parc sur lequel je suis tombé par hasard en me baladant à Harajuku la première semaine. Mais avant de vous parler de tout ça, c'est l'heure de...
L'instant fail
On y est. Je suis installé confortablement dans mon futon, The sun smells too loud de Mogwai dans les oreilles (un titre qui ne veut absolument rien dire mais c'est ça qui est bon), c'est le moment idéal pour faire le point sur les échecs que je rencontre. Toujours débiles, mais bizarrement je parie que ça n'arrive pas qu'à moi :) Donc, passons. J'ai pas été tout à fait exhaustif dans ma description des mails de Home que j'ai reçu. Après mon inscription, j'ai eu un mail me disant qu'un déjeuner tous ensemble était prévu sur le campus de Hongo, le campus principal de Todai dont je vous ai récemment montré quelques photos. Il est marqué dans le mail: "gathering at the international building, room 333". Erreur de franchouillard, dans ma tête "building", intuitivement, c'est grand, très grand. Donc facile à trouver. Ouais.... J'oublie quand même que ça veut juste dire bâtiment. Saleté de photos de New York qu'on m'a bombardé au visage en cours de géo depuis que je suis petit avec la mention "buildings". Donc, je prend mon sac à dos avec moi, il commence à faire un peu la gueule d'ailleurs. Sur le dessus, il est déchiré sur 10 cm, mais jusqu'à présent, j'ai eu la flemme d'aller en acheter un nouveau. Hongo, je sais pas si je vous ai dit mais depuis mon "usagi goya" de maison (littéralement, en Japoais ça veut dire maisonnette de lapin et ça illustre bien, je trouve), il faut une heure pour y aller. Je finis par y arriiver, avec 30 minutes d'avance ce qui me laisse largement assez de temps pour trouver. Mouais....
Comme il s'agit d'un lunch, je file au combini (convenient store, prononcé à la Japonaise. C'est des supérettes où on trouve tout, à n'importe quelle heure et c'est EXTREMEMENT pratique, croyez moi) du campus (bon, en fait il y en a plusieurs) et j'achète des maki, un bento et une patisserie. Avec mon joli sac en plastique plein de victuailles, je me mets en quête de l'International center, but de mon voyage du jour. Chance, me dis-je Todai fourmille de plans. J'en choppe un, je lis la légende deux fois, en Japonais et en Anglais. Pas d'International center. Et dans ces moments là, en fait on est déjà bizuthé mais on ne peut s'empêcher de persévérer. Dans mon cas, j'ai été voir deux, puis trois plans, que dalle. Qu'à cela ne tienne ! demandons à un quidam. Rappelez-vous, avant les GPS quand vous demandiez votre chemin. Combien de fois le renseignement d'un quidam vous a t-il aidé ? Moi, zéro, ou presque. Ca ne fit pas exception. "Connais pas". "Suis pas du coin". "Parle pas Japonais". "Ni Anglais". "J'aime pas ta gu....". ET MER...Credi. Il est 13h, j'ai une demie heure de retard. C'est pas grave, ils en ont bien pour une heure, quand même ! (En fait, non). Donc j'ai commencé à marcher d'un bon pas en cherchant moi même, en essayant de me rappeler ce qu'on m'avait dit à l'orientation. "C'est un bâtiment blanc". Oups. J'en vois pas. Des gris clai et des rouges, il y en a plein. Mais pas de blancs. Bon, il est 13h45, c'est mort. Ironie du sort, j'ai mangé mes maki assis sur un banc tout seul comme un con et c'est en partant que j'ai croisé une Française rencontrée à la journée d'orientation et qui visiblement sortait de ce fichu repas. Du coup, plutôt que de rentrer broucouille, j'en ai profité pour prendre des photos du campus.
Une heure de train avec un changement à Nagatachô plus tard,je suis chez ouam. Je fouille dans ma paperasse que je devrais peut-être ranger du ranger de temps en temps, je retrouve la feuille descriptive de Home. Devinez quoi, dessus, il y avait.... Une carte, avec l'emplacement indiqué. BOULET ! BOULET ! BOULET ! AD LIB !
Voilà, c'était l'instant fail.
Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale. Non, attendez j'ai pas fini. Après cet échec stupide et cuisant, le 17, je l'attendais de pied ferme. On y est arrivés. Le matin, il fait beau. Le midi, il fait beau. Rendez-vous à 18h à Yoyogi Park, je pars de chez moi à 17h. AVEC L'EMPLACEMENT EXACT BIEN EN TETE. Je mets le nez dehors, il bruine. (Oui, je suis Normand). Il crassine. (Ce qui me fait marrer, c'est que je suis sur que là vous devez guetter un instant fail... Et bah non !)
Je me dis, ça pue, ils ont dit que ça serait annulé en cas de pluie. Mais bon, au pire j'aurais pris un peu l'air, donc j'y vais quand même. J'arrive à Harajuku, et après quelques minutes de recherche, j'ai trouvé un groupe de 8 personnes environ avec des Japonais et des occidentaux. Dans ma perspicacité légendaire, je me suis dit que "Ca doit être eux."
J'y vais, hop, Konnichiwa, tout ça. Mais là...
Instant fail
Pfou... J'échoue beaucoup en ce moment. Mais cette fois, c'est l'occasion d'aborder un point culturel. Situation standard. Un groupe de personnes est là, avec filles et garçons. Vous voulez rentrer dans ce groupe afin d'avoir une interaction sociale. Que faites-vous ? Généralement, on commence par dire bonjour. Or, Un occidental me tend la main, et une Allemande me tend la joue. Je sers la joue, j'embrasse la main, euh... Non, attendez c'est l'inverse. et la troisième personne se trouve être... Une Japonaise. Comme je suis lancé, je me lance pour lui faire la bise. Erreur fatale. Au Japon, on fait pas ça. Le contact physique entre deux personnes ne se connaissant pas pouvant provoquer toutes sortes de maladies est mal. Donc quand je me suis avancé, la fille a pas du tout capté ce que je tentais de faire et le Canadien qui avait convoqué le groupe ce soir me lance un "t'es pas en France, là". Et merde. Mauditz Quénadienne. Bon, un petit Gomennasai (excusez-moi) lancé à la victime de mon intolérable agression et qui me regarde comme un freak plus tard, je finis ma tournée de bonjours-high-fives-choucroute. Let's go.
Voilà, c'était l'instant fail
Un petit vote plus tard, on décide de maintenir l'évènement. Sinon, on serait allés dans un izakaya mais étant donné mon aversion profonde pour l'alcool et les lieux de débauche (mouah ah ah) j'ai préféré la verdure humide du parc.
Donc on achète de la bouffe au combini local à côté de la gare et on va se poser. Le Canadien a amené des espèces de mini nappes en plastique qu'on dispose sur le sol pour éviter de se relever avec le cul moite et vert-marron du fait de l'herbe mouillée. On dispose la bouffe, et on commence à discuter. Voilà ze food :)
En guest-star, mon chti paquet de chips bleu et jaune devant. Dans le doute et devant ma relative incapacité à lire les inscriptions en Kanji, j'ai opté pour une valeur sûre. Chips, chocolat et coca cola. Heureusement qu'on partageait la bouffe sinon j'aurai pas eu un repas très healthy.
Bon, un truc que je remarque, les Français sont en surnombre. Sur 20 personnes à la louche, il devait en avoir 6 et on était même majoritaires en fin de soirée. J'ai beaucoup discuté avec l'un d'entre eux, qui est très sympa. Les autres étaient moches et sentaient mauvais, donc je leur ai pas parlé (non, j'ai juste pas eu l'occasion. Ils ne sentaient pas mauvais). Bon, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour discuter en Japonais, j'ai participé aux conversations. Mais j'ai une sale manie, quand je viens de manger, tout le sang passe dans l'estomac et je buggue. En clair, je reste figé le regard dans le vague et je pense à rien. Si personne ne fait rien, cet état peut perdurer des heures ! Régulièrement, on me demandait mon avis ou un truc sur la France, donc je repercutais mais c'est chiant, croyez-moi.
C'était vraiment une soirée super sympa !
Home organise pas mal d'évènements et de sorties, donc je devrais vous en reparler très bientôt. A bientôt, je vais vraiment essayer de poster plus que ça, en plus j'ai l'impression que je commence à oublier des trucs, donc pour un journal de bord c'est pas top.